La compassion, 2e demeure divine 3/6

 Réunion francophone avec le Révérend McCormick - 2 mai 2021

Pratique * (note)

  • Lecture alternée en français du texte sur la compassion
  • Les 7 exercices proposés  mis en pratique
    • Coup de cloche indiquant le début de la méditation
      • Lecture à haute voix de chaque méditation
      • Choix d’une personne et d’un vœu s’y rapportant
      • Recueillement silencieux
      • Coup de cloche indiquant la fin de la méditation
    • Récitation de daimoku en adressant à tous les êtres vivants notre compassion (esprit de la 7e méditation)
      • Recueillement sur notre récitation
      • Récitation de trois daimokus clôturant cette mise en pratique

Questions / Réponses

  • Comment définir un sentiment de compassion ?
    • Le 1e exercice proposé a pour objet de mieux ressentir ce dont il s’agit puisqu’il part de nous qui avons déjà dû expérimenter une souffrance, quelle qu’elle soit.
    • En considérant et ressentant notre propre souffrance, nous pouvons alors étendre ce sentiment dans la direction d’autres personnes, ce que proposent d’expérimenter les exercices suivants
    • Se rappeler qu’avant de commencer à enseigner le Dharma, le Bouddha dut lui-même vaincre ses propres souffrances, voire ses démons
    • Dans ce travail sur soi, visualiser l’autre est important, mais le plus important est de commencer par visualiser sa propre souffrance ou son propre mal-être.
  • Différence entre Hinayana et Mahayana
    • Le Révérend a noté que les termes ‘Hinayana’ et ‘Mahayana’ étaient souvent mal compris, que  leurs origines et leur relation mutuelle faisaient fréquemment l’objet d’une confusion. Selon lui, une telle confusion ou erreur d’interprétation mériterait d’être éclaircie afin qu’elle cesse d’être propagée. C’est dans cet esprit que le Révérend fit un survol historique de la propagation et de l’évolution du Bouddhisme en Asie avant l’ère chrétienne.
    • À l’origine (2 ou 3 siècles après la mort du Bouddha) sont apparues en Inde et sur les routes menant en Chine des écoles bouddhistes regroupées sous le nom de « Nikaya ». À cette époque, ce mouvement religieux comprenait entre 18 et 21 écoles bouddhistes différentes. Ce mouvement Nikaya peut être considéré comme le courant bouddhiste principal de l’époque.
    • Avec le temps et les conditions locales, ces écoles de pensée se sont diversifiées selon le Vinaya (lois monastiques) ainsi que l’ Abhidharma (note) (systèmes d’étude des sutras).
    • Le Révérend a retracé les répartitions géographiques des différentes branches et regroupements de ces écoles de pensée (note) comme suit :
  • Le Theravada , qui se traduit comme « école des anciens », perpétue la tradition plus conservatrice du système monastique bouddhiste. Ce courant persiste aujourd'hui au Sri Lanka, en Thaïlande, en Birmanie (Myanmar), au Cambodge et ailleurs en Asie du Sud-Est. Elle ne reconnaît que le canon Pali comme faisant autorité, et selon lequel le Bouddha ne fut qu'un homme éveillé qui enseigna les Quatre nobles vérités , le Noble octuple chemin et la production conditionnée (chaîne interdépendante à douze niveaux). Dans ce courant d’écoles bouddhistes, les laïcs espèrent avant tout renaître dans le monde-etat des cieux parce qu’ils ont mené une vie exemplaire et fait de généreuses offrandes aux moines. Les moines sont ainsi en mesure de pratiquer le bouddhisme à plein temps afin d’atteindre l'objectif Theravada qui est de devenir un arhat , ou un « noble », puisqu’ils sont parvenus à éteindre les feux de l'avidité, de la haine et de l'illusion et à se libérer ainsi de la roue du devenir. L'état dans lequel on est parvenu à éteindre tout désir issu de l’ignorance et engendrant la souffrance, est appelé nirvana [selon la vision Theravada ].
      • Les préceptes des écoles de pensée Sarvāstivāda (note) donnèrent lieu à la venue de la secte Dharmagupta qui se répandit en Chine, au Vietnam, en Corée et Mongolie
      • Les écoles de pensée Sarvāstivāda et Mūlasarvāstivāda (note) issues d’Inde propagèrent leurs préceptes et systèmes d’étude et c’est ainsi que le courant du Bouddhisme Vajrayana , ou « véhicule du Diamant » (également connu sous les qualificatifs de bouddhisme tantrique ou ésotérique) se répandit au Tibet, au Boutan et dans le nord de l’Inde. Le bouddhisme Tibétain est un concept qui, dans de nombreuses écoles Mahayana , correspond à des pratiques et enseignements rituels des plus mystérieux. Le Vajrayana s'est développé en Inde entre les VIIIe et XIIe siècles, époque pendant laquelle le bouddhisme s’assimila au tantrisme indien.
      • Ces écoles étaient tributaires du mouvement hinayana qui préconisait le petit véhicule.
    • Au Ier siècle de notre ère, le mouvement Mahayana apparait en Inde et en Chine, venant avec des moines et des nonnes qui, malgré leur ordination hinayana , continuèrent à étudier et approfondir ces sutras en priant pour que cesse la souffrance de tous les êtres (humains et autres), ce qui les fit accéder à un point de vue Mahayana .
    • Il ne faut donc pas percevoir le hinayana comme une autre école, mais plutôt comme une approche différente envers les mêmes sutras qu’étudieront les moines et les nonnes à tendance Mahayana .
    • Notons également que les pratiques Mahayana furent bannies par certains monarques autour du XIe  siècle dans certaines contrées, car elles représentaient principalement, bien qu’il y ait eu d’autres raisons, une menace pour eux.
  • Pourquoi une telle différence d’attitude envers autrui entre Hinayana et Mahayana , sachant que dans le Hinayana , l’objectif est, une fois la bouddhéité atteinte, de partir pour le Nirvana et d’y rester, alors que dans le Mahayana , le Bouddha décide de revenir dans le monde des souffrances ?
    • Cette question est très différemment abordée selon les sutras Mahayana
      • L’opinion du Révérend, qui s’appuie sur le Sutra du Lotus , est également étayée par celle de Zhiyi , de Zhanran de l’école Tientai et de Nichiren
      • Il existe d’autres opinions ou visions - Zen , bouddhisme tibétain, et d’autres écoles bouddhiques considérées comme ‘primitives’ ou primaires – qui ne sont toutefois pas en désaccord avec les principes présentés dans le Sutra du Lotus
    • Dans les enseignements pré-Mahayana (dont les enseignements Theravada font partie), tous les bouddhas pouvaient se libérer et atteindre le Nirvana (mot sanskrit signifiant éteindre le feu des illusions, autrement dit les Trois poisons  (avidité, colère et ignorance).
  • Caractéristiques de la pratique nichirénienne
    • Toutes les écoles nichiréniennes
    • La Nichiren Shu
      • Bien qu’il existe un livre de pratique monastique (comment réciter les prières, lesquelles choisir, en quelle occasion, etc.) commun à tous les temples Shu, ceux-ci peuvent l’adapter selon le moine, la langue du pays, etc.
      • Comme dans les autres écoles, daimoku reste le « diamant » de cette pratique que les autres cérémonies ont pour rôle de mettre en évidence et de rendre encore plus scintillant, telle la monture d’une bague ou d’une broche.
    • Le génie du traducteur du Sutra du Lotus , Kumarajiva , fut d’en avoir retranscrit le sens correct, de nous en avoir légué la véritable signification, tout en ayant su rendre ce texte très poétique. Bien que la langue évolue avec le temps et que sa mélodie puisse ne plus nous paraitre aussi poétique, sa traduction demeure le joyau qui sut transmettre le sens profond de cet enseignement.   

Prochaine réunion prévue le 6 juin qui abordera la 3e demeure divine
Lors de cette rencontre, le Révérend souhaiterait que les parties propres à la pratique de la Nichiren Shu : Invocation, Versets d’ouverture , Réalisation des mérites et les Quatre Grands vœux du Boddhisattva, soient scandées en français.

Annexe
Historique des mouvements hinayana, Mahayana, Theravada ,
Texte extrait du chapitre V de la nouvelle version de Fleur du Dharma, par le Révérend McCormick

Dans le Bouddhisme, il existe des centaines d'écoles de pensée et d’extensions qui en sont tributaires. Ces nombreuses écoles peuvent être regroupées en trois grands courants : le Theravada , le Mahayana et le Vajrayana . Ces trois courants sont apparus après la mort du Bouddha alors que ses disciples monastiques et ses adeptes laïcs tentaient de discerner le vrai sens et l'intention de ses enseignements. Ces trois branches principales bouddhiques existent encore aujourd'hui dans différentes parties du monde. Ce sont surtout les enseignements associés au Mahayana qui seront traités dans ce chapitre.

La première différence fondamentale réside entre les courants Theravada et Mahayana . Ceux-ci se sont développés en Inde au cours des premiers siècles après la mort du Bouddha. Le Theravada , aussi connu comme « l’école des anciens », perpétue une tradition plus conservatrice du système monastique bouddhiste. Ce courant existe [est pratiqué] aujourd'hui au Sri Lanka, en Thaïlande, en Birmanie (Myanmar), au Cambodge et ailleurs en Asie du Sud-Est. Le Theravada ne reconnaît que le canon Pali comme faisant autorité et, selon ses enseignements, le Bouddha ne fut qu'un simple homme éveillé qui  enseigna les Quatre nobles vérités , le Noble octuple chemin et les Douze liens causaux. Nombreuses sont les formes de pratique méditative ou d’exercice de pleine conscience enseignés de nos jours qui dérivent en fait de cette tradition. Selon ce système de croyance, ce courant implique que les laïcs espèrent avant tout renaître dans le domaine des cieux [paradis] du fait d’avoir vécu une vie exemplaire et d’avoir prodigué de généreuses offrandes aux moines. Les moines sont ainsi en mesure de pratiquer le bouddhisme à plein temps afin de pouvoir atteindre l'objectif du Theravada qui est de devenir un arhat , ou un "noble", car un arhat parvient à éteindre les feux de l'avidité, de la haine et de l'illusion, en se libérant des incessants cycles de la roue de la vie. L'état dans lequel on parvient à éteindre tous les désirs issus de l’ignorance, qui engendrent la souffrance, est appelé nirvana [selon la vision Theravada ].

Parmi les écoles de pensée bouddhiste, le Mahayana représente l’autre grand courant. Le Mahayana , qui signifie « grand véhicule », fut ainsi nommé pour pouvoir le différencier du Hinayana , ou « petit véhicule », un terme qui est utilisé dans certains sutras mahayana pour citer des enseignements pré-Mahayana qui comparaient le Hinayana à un petit radeau : une seule personne pouvait en effet l’emprunter pour effectuer la traversée, se rendant des rives de la naissance et de la mort à celles du nirvana . Il en est tout autrement dans le Mahayana où les pratiquants aspirent à la bouddhéité pour devenir le capitaine d'un grand paquebot capable de transporter tous les êtres sur l'autre rive, la rive de la libération. Les initiateurs du Mahayana avaient estimé que ce à quoi un arhat aspirait était un but trop étroit et égoïste parce que les moines qui avaient ce but en tête, ne se préoccupaient que d’eux-mêmes, tous leurs efforts visant à  pouvoir se libérer de leur propre souffrance. Les mahayanistes ont ainsi insisté sur le fait que la pratique bouddhiste devrait être motivée par une aspiration désintéressée et compatissante, visant à aider tous les êtres sensibles à obtenir la libération, voire parvenir à l‘ éveil parfait et complet sans supérieur .

C’est une erreur que d’assimiler le terme « hinayana » au Theravada. Une telle assimilation est un concept malencontreux et une telle caractérisation imprécise, car le Theravada est riche d’enseignements et de pratiques qui encouragent la compassion et la bonté. En fait, on retrouve sous leur forme naissante de nombreuses doctrines Mahayana dans le canon Pali . Il n'y a pas vraiment de divergences ou points de rupture entre ces deux modes de pensée et de pratique, mais plutôt des différences d’emphase ou ordre d’importance [de certains enseignements]. Le contraste entre Mahayana et Hinayana vient du regard porté sur la pratique du bouddhisme. On peut retrouver ces différentes approches chez les pratiquants de toutes les écoles bouddhistes, peu importe la façon dont ils s'identifient consciemment.

(Note de bas de page : Pour cette raison, je pense qu'il est approprié de mettre en majuscule Mahayana en tant que nom propre, car il y a des bouddhistes qui s'identifient comme tels. Le terme hinayana, cependant, ne doit pas être utilisé comme un nom propre car il s'agit d'une épithète utilisée par les Mahayanistes et non d’un terme d'auto-identification qu’utilisent les bouddhistes pratiquants.)

Le bouddhisme mahayana est prédominant en Chine, en Corée et au Japon. Dans le Mahayana, atteindre un certain degré de sagesse est tout aussi important que d’être capable d’éprouver de la compassion envers autrui. En fait, sagesse et compassion sont considérées comme deux aspects inséparables de l’éveil du Bouddha, comme les deux faces d’une médaille. Par conséquent, dans le bouddhisme Mahayana, la voie du bodhisattva, d’un « être qui s'éveille », met l'accent sur l'aspiration compatissante à atteindre la bouddhéité pour le bien de tous les êtres et sur la pratique des « Six perfections », qui sont en soi une refonte plus altruiste de l' Octuple noble chemin . Les Six perfections sont la générosité, la moralité, la patience, l'énergie, la méditation et la sagesse. Dans le bouddhisme mahayana , la sagesse parfaite implique percevoir la vacuité de tous les phénomènes afin de briser les conceptions et les préoccupations dualistes.

Le bouddhisme mahayana a également changé la façon dont les pratiquants pouvaient percevoir le Bouddha [établir une relation avec le Bouddha]. À leurs yeux, le Bouddha n'était plus un simple personnage historique décédé depuis longtemps, ne pouvant donc plus être de ce monde. Le Bouddha (ou un bouddha) peut [en réalité] manifester sa présence aux pratiquants par le biais de trois types de « corps » en apparaissant dans un « corps accommodant », comme une personne historique concrète ;  en apparaissant dans un « corps de récompense » comme un bouddha idéalisé vivant sur une terre pure et pouvant être visualisé par des bodhisattvas-pratiquants avancés ; et en apparaissant dans le « corps du Dharma » qui est la vraie réalité de toute chose.

Le bouddhisme mahayana insiste sur le fait que la voie appropriée pour les moines et les laïcs est la voie du bodhisattva. Le bodhisattva ne recherche pas le nirvana pour lui seul. Au lieu de cela, celui-ci s’évertue à aider tous les êtres sensibles à se libérer de la souffrance, et même à atteindre l'Éveil parfait et complet sans supérieur de la bouddhéité. Les relations entre le clergé et les laïcs varient beaucoup entre les différentes écoles mahayana. Dans la Nichiren Shu, on ne s'attend pas à ce que le clergé mène un style de vie monastique ; les moines ordonnés travaillent davantage comme enseignants, spécialistes des rituels et gardiens des temples. Les membres du clergé ne sont pas considérés comme plus sacrés ou plus éveillés que les laïcs. Les pratiquants laïcs peuvent être aussi instruits et dévoués dans leur pratique que le clergé. En fin de compte, le bouddhisme Mahayana enseigne que puisque tous les êtres sont empreints de la nature de bouddha [tous les êtres sensibles ont le potentiel de développer leur nature de bouddha], tous devraient s'efforcer de devenir des bouddhas.

Afin de saisir la différence entre le Mahayana et le Hinayana, il est essentiel de comprendre ce que signifie aspirer à éprouver de la compassion [souhaiter sincèrement que tous les êtres atteignent la bouddhéité]. Afin de mieux comprendre ce concept, peut-être cette analogie pourrait-elle nous aider. Disons qu’un incendie se déclare dans une salle de cinéma bondée. Le directeur du cinéma appelle d'urgence les pompiers, puis se précipite dans la salle pour s'assurer que tout le monde trouve la sortie [et puisse sortir sain et sauf]. Dans la panique et la confusion qui ont éclaté une fois l’incendie déclaré, certains réagissent immédiatement aux instructions que le directeur donne, et trouvent ainsi la sortie. D'autres essayent de trouver la sortie par eux-mêmes, surtout s'ils savent qu’une sortie est à portée de main. Enfin, certaines personnes restent sur place pour aider le directeur à faire sortir les autres spectateurs. Dans cette histoire, l’incendie de cette salle de cinéma représente la roue de la vie (ou la roue du devenir), la sortie représente le nirvana, le directeur joue le rôle du Bouddha, et les personnes qui suivent les instructions du directeur sont des disciples du hinayana, cependant que ceux qui trouvent la sortie par eux-mêmes représentent des contemplatifs solitaires qui s'éveillent par eux-mêmes mais ne l'enseignent pas, car ils sont parvenus au nirvana en dehors de la tradition bouddhiste. Enfin, les personnes qui restent pour aider le directeur sont comparables aux bodhisattvas.
La dernière des trois branches des principaux courants du Bouddhisme est le Vajrayana, ou « véhicule du Diamant » (également connu sous les qualificatifs de bouddhisme tantrique ou ésotérique). C'est la voie du bouddhisme tibétain, un concept qui dans de nombreuses écoles Mahayana correspond à des pratiques et enseignements rituels extrêmement mystérieux. Le Vajrayana s'est développé en Inde entre les VIIIe et XIIe siècles, époque pendant laquelle le bouddhisme s’assimilait au tantrisme indien. Les écrits Vajrayana enseignent que lorsque l'on a réalisé que la nature de la vacuité de tous les phénomènes est non duelle, on réalise également que la réalité est d’une pureté intrinsèque. Les bouddhistes Vajrayana tentent d’atteindre cette pureté intrinsèque sous la direction d'un gourou, en imitant et en s'identifiant à divers bouddhas, bodhisattvas et divinités cosmiques. Afin d’y parvenir, leur pratique implique la répétition de mantras (chants), l’utilisation de mudras (gestes de la main) et de mandalas (images utilisées pour concentrer l'esprit). Cette pratique permet d’expérimenter directement la nature illusoire de la réalité, nature qui n’est qu’une création de l’esprit, ainsi que d’expérimenter sa vacuité et sa pureté intrinsèque.

* **

Texte original

There are hundreds of schools and sub-schools of Buddhism. However, these many schools can be reasonably classified into three major branches: Theravada, Mahayana, and Vajrayana. These three branches arose after the Buddha’s death as his monastic disciples and lay followers attempted to discern the true meaning and intent of his teachings. All three still exist today in different parts of the Buddhist world. This chapter focuses on those teachings which are associated with the Mahayana.

The first overarching difference is between the Theravada and Mahayana branches. These developed in India within the first few centuries after the Buddha’s death. Theravada, the “school of the elders,” carries on the more conservative tradition of Buddhist monasticism. Today, it is found in Sri Lanka, Thailand, Burma (Myanmar), Cambodia, and elsewhere in southeast Asia. It recognizes only the Pali canon of the Buddha’s teachings as authoritative, wherein the Buddha is simply an awakened man who primarily taught the four noble truths, the eightfold noble path and the twelve-fold chain of dependent origination. Many of the forms of mindfulness practice and insight meditation taught today derive from this tradition. In this form of Buddhism, lay people primarily hope to be reborn in the heavens by living a good life and generously supporting the monastics. Those who become monastics are in a position to practice Buddhism full time in order to attain the Theravada goal of becoming an arhat, or “noble one,” by extinguishing the fires of greed, hatred, and delusion and breaking free of the wheel of becoming. The state of extinguishing the ignorant desires that cause suffering is called nirvana.

The other major branch is the Mahayana. Mahayana means “great vehicle.” It is so named to contrast with the hinayana, or “small vehicle.” The term “hinayana“ is used in some Mahayana sutras to express the idea that the pre-Mahayana teaching for the arhats is like a small raft because only a single practitioner at a time can make the crossing from the shore of birth and death to the other shore of nirvana. Conversely, in the Mahayana, practitioners aspire to buddhahood so that they can become like the captain of a large passenger liner able to carry all beings over to the other shore of liberation. The originators of the Mahayana felt that the goal of the arhat was too narrow and selfish because the monastics who sought it were only concerned with their own individual liberation from suffering. The Mahayanists insisted that Buddhist practice should be motivated by a selfless and compassionate aspiration to help all sentient beings achieve liberation, or even perfect and complete awakening.

It must be pointed out that the term “hinayana” should not be equated with Theravada. It’s a disparaging term at best and not an accurate characterization, since the Theravada has its share of teachings and practices that encourage compassion and loving-kindness. In fact, many of the doctrines of the Mahayana can be found in a nascent form in the Pali canon. There is not so much a break between the two modes of thought and practice as there is a difference in emphasis. Mahayana and hinayana are really contrasting attitudes towards the practice of Buddhism. These attitudes can be found among practitioners in all schools of Buddhism, no matter how they may consciously identify themselves.  (Footnote: For this reason, I believe it is appropriate to capitalize Mahayana as a proper noun because there are Buddhists who identify themselves as such. The term hinayana, however, should not be used as a proper noun because it is an epithet used by Mahayanists and not a term of self-identification by any practicing Buddhists.)

Mahayana Buddhism is predominant in China, Korea and Japan. In the Mahayana, compassion for others is considered to be just as important as attaining wisdom. In fact, wisdom and compassion are considered to be inseparable aspects of the Buddha’s awakening, like two sides of the same coin. Therefore, in Mahayana Buddhism, the way of the bodhisattva, or “awakening being,” emphasizes compassionate aspiration to attain buddhahood for the sake of all beings and the practice of the “six perfections,” a more altruistic recasting of the eightfold noble path. The six perfections are generosity, morality, patience, energy, meditation, and wisdom. In Mahayana Buddhism, perfect wisdom involves insight into the emptiness of all phenomena in order to break through dualistic conceptions and preoccupations.

Mahayana Buddhism also changed the way practitioners could relate to the Buddha. The Buddha was no longer merely a historical figure who had passed away and was no longer present. The Buddha (or a buddha) can be present to practitioners in terms of three types of “bodies.” A buddha may appear in an “accommodative-body” as a concrete person in history, in a “reward-body” as an idealized buddha living in a pure land who can be visualized by advanced bodhisattva-practitioners, and as the “Dharma-body” that is the true reality of all things. 

Mahayana Buddhism insists that the proper path for monastics and lay people alike is the way of the bodhisattva. The bodhisattva does not seek nirvana for him or herself alone. Instead, the bodhisattva works to help all sentient beings achieve liberation from suffering, and even the perfect and complete awakening of buddhahood. Different schools of Mahayana have very different relations between clergy and lay people. In Nichiren Shu, the clergy is not expected to live a monastic lifestyle, and function more as teachers, ritual specialists, and caretakers of the temples. Members of the clergy are not considered more holy or awakened than the laity. Lay practitioners may be as learned and devoted in their practice as the clergy. Ultimately, Mahayana Buddhism teaches that since all beings have buddha-nature, all should strive to become buddhas.

The compassionate aspiration to enable all beings to attain buddhahood is really the key to understanding the difference between the Mahayana and hinayana. Perhaps an illustration might help us to understand this better.  Let’s say that a fire breaks out in a crowded movie theater. The manager of the theater urgently calls the fire department and then rushes in to make sure that everyone makes it out of the exit. In the ensuing panic and confusion, some people immediately follow the manager’s directions to the exit. Others, however, may try for the exit on their own, especially if they are already close to it. Finally, some people may stay behind to assist the manager in getting the others out of the building. In this story, the burning theater represents the wheel of becoming, the exit is nirvana, the manager represents the Buddha, the people who follow the manager’s directions are like the Buddha’s hinayana disciples, the people who find the exit on their own represent solitary contemplatives outside the Buddhist tradition who awaken on their own but do not teach, while the people who stay behind to assist the manager are like the bodhisattvas.

The last of the three branches is the Vajrayana, or “diamond vehicle” (also known as tantric or esoteric Buddhism). This is the Buddhism of Tibet, as well as a designation that fits the more arcane ritual practices and teachings within many of the Mahayana schools. Vajrayana developed in India from the eighth to the twelfth centuries as Buddhism assimilated Indian tantricism. Vajrayana teaches that when one has realized the non-dual nature of the emptiness of all phenomena, one also realizes the intrinsic purity of reality. Vajrayana Buddhists, under the direction of a guru, attempt to realize this intrinsic purity by imitating and identifying with various cosmic buddhas, bodhisattvas, and deities. The practice used for this realization includes mantras (chants), mudras (hand gestures), and mandalas (images used to focus the mind). This practice allows one to gain direct experience with the illusory and mind-created nature of reality, and thus with its emptiness and intrinsic purity.

Retour
haut de la page